…sans cesse.
On saisit les pensées, des pensées colorées, des pensées de toutes tailles, ondulantes, rigides, transparentes ou denses, on les place devant notre coeur, devant nos yeux, pour pas que ne passe l’amour. Pour pas que ne passe l’amour. Ces pensées magnétiques, hystériques, venues d’ailleurs, ces pensées barrages, ces pensées outils …
Et se sentir au plus près de soi quand s’évanouissent une à une les pensées parasites et cossues, gourmandes ou enchanteresses, quand s’évadent les pensées ou les croyances qui portent en elles la promesse des jours meilleurs, ces mensonges si doux qu’on se prend à espérer toujours et encore.
Et se sentir au plus près de soi quand s’élève enfin le long de notre dos, à force d’expirations forcées, la barre solide et inébranlable de la connaissance. La kundalini , dit-on. ( Mais qu’en sait-on?) Alors, léger comme une plume, on sait qu’il n’y a rien d’autre que ce soi, ce soi là, libre et seul.
Que pourrait-il rester d’autre?